Règlement sur les probiotiques

26 février 2010 par Dino Laisser une réponse »

Santé Canada a donné ses directives concernant l’étiquetage des probiotiques et je n’en reviens pas qu’aucun scientifiques ne s’est prononcés sur cette absurdité. Les probiotiques sont des micro-organismes (bactéries, levures) bénéfiques que l’on retrouve tout le long de notre tube digestif. Nous devons conserver l’équilibre de ceux-ci par rapport aux bactéries et levures nuisibles qui se trouvent, aussi, dans nos intestins. Pour y arriver la meilleure façon est d’en consommer régulièrement dans l’alimentation ou encore d’en prendre sous forme de suppléments en capsule tout les jours (ce que je préfère pour plusieurs raisons). Leur rôle est multiple, amélioration de l’immunité, combattre les infections, améliorer la digestion etc. Mais voilà où ça se complique, pour les produits vendu avec numéro de produit naturel NPN, Santé Canada exige maintenant que les compagnies nous indiquent sur l’étiquette à l’avant la quantité de bactéries contenu dans chaque capsule à la date d’expiration!!!! Une boule de cristal avec ça! Voyons donc si quelqu’un peut nous dire combien il y aura de bactéries actives dans la capsule après 6 mois, un an ou deux ans suivant sa mise en bouteille. Depuis toujours les entreprises indiquent le nombre de bactéries contenues à la date de fabrication, ce qui est logique et facile à déterminer. Par la suite on recommande aux détaillants et consommateurs de conserver leurs probiotiques au frigo autant que possible ce qui garantie un ralentissement de la mort des cellules dans le temps. Nous savons que les bactéries meurent graduellement à la longue mais comment déterminer le rythme de cette mort cellulaire lorsqu’on ne suit pas le produit et la façon dont il est entreposé après sa vente. On estime qu’à température de la pièce on peut avoir une perte de 10% à 40% par mois dans certains cas et au frigo de 1% à 5%. Chaque compagnie a un emballage différent (plastique, verre, métal) et chaque souche de bactérie a un taux de mort cellulaire différent. Cette très grande variabilité d’un produit à l’autre pose un problème aux autorités puisqu’il est difficile de déterminer une concentration précise avec le temps. C’est la même chose pour les yaourts et autres produits alimentaires qui contiennent des probiotiques. Ce sont des organismes vivants et il y a une perte d’activités normale après un certain temps. Pourquoi alors demander aux compagnies d’être des devins et de calculer une perte prédéterminée par mois à partir de la date de fabrication et ainsi mentir aux consommateurs puisque dans la majorité des cas ce ne sera pas vrai (ça pourrait être plus ou moins). Il est, bien sûr, possible de faire des tests de stabilité sur un produit et de déterminer approximativement la perte d’activité après un an si le produit est conservé au frigo par exemple. Ainsi une compagnie pourrait indiquer, en plus petit sur le côté, ce qu’ils estiment être la quantité potentielle dans un an si toutes les précautions sont respectées mais en avant sur l’étiquette la seule quantité pour laquelle on est certains, c’est à la date de fabrication. Je crois que cette nouvelle mesure ne servira qu’à mêler le consommateur et ainsi nuire à tout le monde dans cette industrie.

On en reparlera des probiotiques car c’est l’une des catégories de produit naturel qui a la plus forte croissance présentement.

Bonne journée

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3 commentaires

  1. Anonyme dit :

    Il semble y avoir quelqun a Sante Canada qui en a contre les produits naturels. Tout ces reglements pour ralentir le progrès du developement des produits de santé naturelles.

    Chuck

  2. Bonjour Dino,
    Je ne suis pas d’accord avec ton affirmation qu’il est impossible de savoir le compte bactérien à dare de préemption. En fait, plusieurs fournisseurs de bactéries sont tout à fait en mesure de fournir des bactéries qui ont un profil de stabilité lyophilisé connu soit à température pièce ou au réfrigérateur.
    On peut très bien calculer la quantité de bactéries nécessaire pour avoir un compte déterminé dans 2 ans si on sait que les bactéries ont taux de survie de 80 ou 90% à 2 ans.
    À l’opposé, les compagnies qui mettent une qunatité de bactéries à date de fabrication ne disent rien au consommateur parce qu’il n’y aura aucune garantie d’efficacité.
    Ainsi, un produit qui affirme 30 milliards de bactéries à date de fabrication peut très bien ne plus rein contenir lorsqu’il est consommé parce qu’il aura eu chaud ou été en présence d’humidité.
    Donc, sur ce point de compte bactérien, je dois être en désaccortd avec toi.
    Au plaisir
    (La controverse est nécessaire pour avancer… :-0
    JYD

  3. Dino dit :

    Bonjour JY,

    Je comprend ton point et je suis en accord que tout se mesure. Ça change pas le fait qu’il n’est pas plus logique de dire aux compagnies d’enlever 2% par mois jusqu’à la date d’expiration et d’inscrire ce chiffre sur l’étiquette. Est-ce vraiment ça qu’il y aura à la fin? Ça dépend comme tu dis de la stabilité de chaque souche mais surtout de comment le produit est conservé. En sortant du labo les conditions de la vrai vie non plus rien à voir. C’est quoi alors la solution? Moi je dis qu’il faut écrire ce qu’il y a à la fabrication et peut être sur le côté le taux de mort cellulaire évalué du produit au frigo ou à temp de la pièce. Cette nouvelle règlementation pour moi est loin d’être parfaite.